lundi 11 novembre 2013

Salut a tous, hello everybody, ciao a tutti, hola a todos

Bon salut a tous donc,

Beaucoup me l'on demande, je ne croyais pas ca possible, je l'avoue, mais finalement, c'est fait!
Et oui, vous pouvez voir une p'tite selection des photos du voyage ici.
Il y a l'electricite et internet presque partout ici, qui l'eut cru?
Pas moi, naif.

Nous allons donc bien, apres trois semaines passees dans le pays, dont deux a Lalibela ou nous serions reste si deux baroudeurs de francais, Romain et Simon, ne nous avaient pas embarque dans les montagnes du Simen.

A Lalibela donc nous avons passe presque deux semaines, nous avons eu le temps de nous faire de vrais amis, prendre des habitudes au cafe et au resto, renegocier a la baisse le prix de l'hotel et se promener dans la ville et ses allentours hauts perches.
Lalibela, ville sainte, Jerusalem en Ethiopie, la nouvelle Jerusalem. La ville est petite, etendue mais petite quand meme, etalee sur les montagnes, ca monte et ca descend, on se croirait a Rome mais avec des cases en torchis. Il s'y trouve pas moins de 11 eglises, taillees a meme la roche, creusees la journee par les hommes, la nuit par les anges.
En voici l'histoire:
Le petit Lalibela, cadet du roi du coin il y a neuf siecles, s'est vu un jour entierement recouvert d'abeilles. Sa mere, grande voyante surement, en a deduit qu'un jour il serait roi.
Le grand frere, le roi legitime, n'a pas trop apprecie, normal me diras-tu. Alors dans un elan de sagesse il a empoisonne son cadet. Manque de pot, au lieu de mourir, le petit frere (Lalibela) a dormi pendant trois jours, completement perche. Dans son delire il a eu une vision. Un mec lui disait de tailler des cathedrales dans des blocs de pierre, il lui a montre comment faire, lui a promis qu'il serait roi et a claque des doigts. Pouf! Lalibela s'est reveille.
Alors hop! il sort de son pieu de convalescence, les poings au fond des poches il va voir son frere, pret a lui faire regretter la tentative de meurtre. Manque de pot pour sa vengeance, son frere a lui aussi eu des visions, un mec lui aurait dit de lacher le trone en faveur du p'tit Lalibela. Tout est bien qui fini bien!
Apres vingt-trois ans de travail acharne, Lalibela avait taille avec ses p'tites mimines onze eglises dans la roche. Plus un monastere tout la-haut a trois mille metre d'altitude.
Neuf siecles plus tard, Yvain et moi avons paye 50 dollars americains pour voir le boulot fini. Pas trop mal.

Une fois visitees, photographiees, dessinees et peintes les eglises et le monastere, nous somme alles nous promener dans les montagnes, voir le pays et ses gens. Un tres beau pays que c'est, avec plein de plateaux naturels, eleves en terrasses fertiles et cultivees, partout. apres la saison des pluies c'est tout vert, tout fleuri, c'est le printemps quoi!
On voit plein d'eucalyptus, materiau de construction de predilection, des figuiers de barbarie, des cypres, du thym et de l'origan, des oranges, des tomates et depuis peu des oliviers.
Autant aller en Sicile, si c'est pour bouffer des pates a la sauce tomate et voir des eglises, que je me dis des fois.

C'est a notre hotel que nous avons recontre Simon et Romain. On s'est assez vite bien entendus et trois jours apres nous partions pour le toit de l'Ethiopie, les montagnes du Simen, du Cote de Gondar.

Nous avons donc passe deux jours a Gondar le temps de preparer le trekking, location du transport, achat de nourriture, de cigarettes, de "tabac" local. Puis fins prets nous sommes partis tous les quatre rejoindre le reste du groupe, Pierre Michael et Frederic, qui nous rejoignaient en avion depuis addis Abeba. On les recupere a l'aeroport, et on va a Debark, finir l'organisation de l'excursion: embauche de la cuisiniere, du scout et de sa kalashnikov, des muleman et de leurs mules, location des tentes et de la cantine. Et nous voila tous les dix partis pour quatre jours de marche tout la-haut, entre  3500 et 4400 metres d'altitude.

Parmis les babouins gelada, les Ibex et les corbeaux prehistoriques on s'est ballade tout doucement, petit pas par petit pas, au milieu de paysages improbables, sortis de l'immagination de je ne sais quel fou createur, un drogue sans aucun doute.
Avec Yvain nous pensions tout d'abord dormir dans nos hamacs, tout la-haut, a la belle, a la fraiche.
Frederic a insiste pour nous louer une tente, il l'a finalement fait sans nous demander.
Un grand merci a lui!! Il fait froid la nuit a 3500m! Et les arbres sont peu frequents...
Enfin bon, c'etait vraiment une experience super et une opportunite qu'on a eu la chance de ne pas louper!

Nous voici donc rentres a Gondar ou nous avons enfin pu prendre une douche, dormir dans un lit, dormir tout court en fait.
Parce que malgre la tente, les duvets, les couvertures de survie, les fringues, et bien on ne dors pas des masses quand on grelotte. Ici a Gondar, a 2300m d'altitude, on creve de chaud la journee, et ca fait du bien!

Voila en resume un peu long peut-etre (c'est que j'attend que les photos se telechargent sur le blog, du coup je deviens bavard sur le clavier, desole) nos premieres semaines en Abyssinie.
On sait deja que deux mois ca va etre court, peut-etre y reviendrons-nous.

Un bisou a tous et a bientot!

Nino

vendredi 8 novembre 2013

Ciao a tutti!

Giulia, raggiune hai.
Ma scusare tanto.


Quindi, ciao a tutti,

Sono stati in tanto a chiedermelo, non pensavo fosse possibile, ma invece e fatto!
Ecco qua, qualche foto del viaggio si possono vedere qui.
infatti qua c'e l'elettricita ed internet in ogni paesino! chi l'avrebbe pensato?
Io no.

Stiamo benissimo, dopo tre settimane qua in Ethiopia, delle qualle due trascorse a Lalibela.
Li ci siamo fatti amici veri, abbiamo preso qualche abitudine al cafe, al ristorante, al bar.
Lalibela e una cita santa, la Jerusalem d'Ethiopia, la chiamano la nuova Jerusalem. La citta e piccola, appesa alla montagna, si sale, si scende, propio come a Roma, ma con le case fatte di legna e di terra. In questa citta piccolina ci sono non meno di undici chiese, scavate direttamente nella roccia dagli uomini durante il giorno e dagli angeli durante la notte.

Questa e la sua storia:
Lalibela era il nome del fratellino del re di allora. Da piccolo fu completamente ricoperto da centinaia di ape. La madre vi un segno: "Piiiiiii! Un segnu e! Piiiiii" disse. Disse che il significato del segno era che da grande il piccolo Lalibela sarebbe il re.
Al fratello maggiore, il re, giustamente, non li piaceva per niente questa storia di segno. Quindi decise di ammazzare il fratellino. Bravo. E cosi fu, lo aveleno. Pero, per mancaza di fortuna, porca miseria, Lalibela non murio ma dormi per tre giorni, fuori di testa. Nei suoi sogni vi un angelo che gli disse: "guarda che quanto ti svegli devi scavare catedrali nella roccia, capisci?" e vabbo, disse Lalibela, come commanda lei, signor angelo. A cussi si rispighio il fratellino del re e fu a trovare quel gran cornuto che l'aveva voluto ammazzare per darli qualche tumbulate. Ma il re pure aveva sognato, e durante i suoi sogni vinni il bambino Gesu (qua non si scherza, scusa Nonna) che gli disse di lasciare il fratelino diventare il re. E a cussi fu. Tutti furono contenti e 23 anni dopo il Lalibela diventato re aveva scavato con le sue manine 11 chiese e un monasterio!
Nove secoli piu tardi, io e Yvain abbiamo pagato 50 dollari US per vedere il lavoro finito. Non male.

Una volta visitate, fotografiate e disegnate le chiese e il monasterio, ce ne siamo andati in giro per le montagne, per vedere la gente e la campagna. Ed era bellissimo, montagne altissime, piate, fertile con una agricoltura richissima! Dopo la stagione della pioggia e tutto verde e pieno di ciuri ciuri. Ci si trova di qua eucalipto, fichi d'india, origano, arancie e pomodoro, e da poco pure olivi!
A volte penso che quasi quasi, per mangiare pasta con la sassa e vedere chiese, me ne andavo in sicilia era lo stesso.

A Lalibela abbiamo incontrato altri due francesi faccendo piu o meno lo stesso viaggio che noi altri, Romain e Simon (Romano e Simone). Abbiamo fatto subito amicizia e tre giorni dopo ce ne andavamo tutti quatro insieme per salire sul tetto del Ethiopia, le montagne del Simen nelle vicinanze di Gondar.

Abbiamo passado due giorni a Gondar, per preparare l'escursione: noleggio del trasporto, spese di mangiare e bere, sigarette. Finalmente pronti abbiamo raggiunto il resto della squadra a l'aeroporto, Pierre, Michael e Frederic (Pietro, Michele e Federico) e siamo andati a Debark, finire le preparazioni: ingagiare una cuoca, un scout con la kalashnikov, i muleman con gli assini, noleggio della tenda e la cucina di campagna. Ed eccoci partiti per 4 giorni di caminata tra 3500m e 4400m d'altitudine!

Tra alle scimie, gli Ibex (specie di antilope) e i corvi preistorici, abbiamo passegiato lentamente, un pedi metti l'altro leva,  in mezzo a paesagi incredibili, innimaginablili, usciti senza dubbio dall'imaginazione di qualche creatore impazzito.
Con Yvain pensavamo a l'inizio dormire nelle amaca, ma alla fine la su, alberi ce ne sono pochissimi...
e poi a 3500m, la notte c'e un freddo, ma un freddo, da morire!
Qui a Gondar dove siamo finalmente tornati, a 2300m, c'e un caldo tremendo di giorno, e ne sono grato.

Ecco qua un riassunto forse un po lungo delle nostre prime settimane in Abissinia.
Sapiamo gia che due mesi sarano pocchi, forse torneremo!

Un baccio a tutti!

Marino

mercredi 6 novembre 2013

Planete DaGoba

Salut les poules et les poulets!

Goba, ici Goba. Ceux qui ecrivent parlent a ceux qui lisent.

Sept. c'est le nombre de semaines depuis notre depart. tout pile. je crois.
Neuf. c'est le nombre de jour avant notre depart dans l'autre sens. tout pile. j'en suis sur.
Douze. c'est le nombre d'avant plus trois.

Nous sommes donc a Goba. dans les montagnes de Bale. Un vrai trou.
Mais un beau trou. Peut-etre le plus beau trou que j'ai jamais vu.
En fait c'est l'endroit qui me plait le plus, parmis tout ceux qu'on a visite.
Mais c'est la fin du recit qui suit, je recommence donc au debut.

Dans l'episode precedent, nous avions fraternise a Lalibela, glande a Gondar et cailler dans le Simen.

Apres avoir fait des adieux relatifs a Romain et Simon, nous avons franchi le pas de la gare des bus de Gondar et pas pris de billet pour Bahir Dar.
Nous sommes revenu le lendemain et nous avons pris un bus pour Bahir Dar. On y a passe deux jours. Bahir Dar c'est un peu le Miami de l'Ethiopie. Y'a des palmiers, de l'eau, des bateaux en papyrus, du paludisme, des injeras au poisson (pour les neophytes, l'injera c'est le plat national, un genre de grande crepe, qui date de l'epoque ou les bretons ont colonise l'Ethiopie).
Bref, c'est une grande ville et nous on n'aime pas ca. Alors on s'est barre de la vite fait bien fait.
On a pris un bus pour la petite ville de Kosober, pas loin dans les montagnes en direction d'Addis Abeba. On y a passe deux jours. Cette fois c'est pas que la ville nous deplaisait, au contraire, les gens etait tellement sympas, et ce petit resto tellement bon!
Kosober c'est une ville de l'ouest americain qui lors d'un bug spacio-temporel s'est retrouvee deplacee dans les hauts plateaux ethiopiens. 
Tu vois la ville typique du farwest, avec la grand rue centrale, les saloons sur les cote, la poussiere soulevee par les charettes et les chevaux? 
et bah tu vois Kosober.
Tu me crois pas? t'as qu'a y aller.

Apres Kosober, Tilili, comme ma cousine.
On y fait une petite halte d'une demi journee, le temps d'aller voir qu'une chute d'eau c'est humide, de se faire arnaquer, de s'embrouiller avec la moitier de la campagne avoisinante et de prendre un the en jettant des cailloux aux gamins relous.

De la on reussi a prendre un bus (ouf!) pour se barrer de ce bled qui m'aura exaspere.
Et on arrive a Debre Markos. On y passe deux nuits. Ah non, trois finalement, fallait prendre les tickets de bus en avance cette fois. Bon Yvain, eglises, Marino, terrasses de cafes.
Debre Markos pas grand chose a dire a priori, vu que je me rappelle de rien de special.
A part un anglais qu'on y a croise et qui m'a fait un beau dessin de Mohammed Ali.

Puis on repart a Addis Abeba retrouver Romain, Simon et Pierre. Quelques galeres pour se retrouver dans la grande ville sans portables, mais on y arrive et on fete ca en buvant un bon vin chaud hors de prix au resto franchouillard du coin.
Peripeties de grandes villes, je vais pas vous raconter ma vie non plus. hop on passe.

On se barre d'Addis, on arrive a Shashemene, ville sainte des rastas du coin. 
C'est dans la campagne de ce bled que se trouve le bout de terrain que l'empereur Haile Selassie a donne a un groupe de jamaicain. Du reggae dans la rue, des dread locks au vent, une odeur familiere dans l'air.
On y passe une nuit. Pas plus, on veut de la campagne.

Un petit bus, quelques dizaines de kilometres et nous voila a Dodola.
Qu'est ce qu'on fait a Dodola?
On fait dodo la.
Haha. Marrant.
On passe 3 jours dans un petit hotel a l'ecart de la grand rue principale, le the y est bon, la bouffe aussi et la musique dechire. Quand y'a pas de panne d'electricite. On a meme droit a du Satie au reveil. Un regal.
Des clients de l'hotel nous invitent pour une ballade dominicale en bord de riviere, tres tres chouette.
Yvain donne des cours de dessin, je donne des cours d'anglais.
3 jours vraiment cooool.
Et nous voila reparti, parce que en fait on a un but. Je vous l'avais pas dit?

En fait on etait en train d'aller a Goba, et oui. Tu sais la ville dont je parlais tout a l'heure et ou on est en ce moment meme.
Goba. 
Goba, c'est tout droit. Apres y'a plus rien. Apres c'est les grandes montagnes avec les loups, les lions, les antilopes et les phacocheres.
Ici plus de chevaux que de bagnoles. 
En fait y'a meme pas de bagnoles. Juste des bus qui font l'aller-retour jusqu'a la ville d'avant Goba, Robe; 
et des touc-touc pour ceux qui ont la flemme de faire le kilometre et demi de la ville a pied.
Y'a un marche le lundi, le mercredi, le vendredi et le dimanche.
Les gens ici sont les plus sympas du monde. Et oui, aussi plus sympa que toi.
On y a trouve une chambre immense au deuxieme etage, un de rares deuxieme etages de la ville, j'en ai compte cinq. On y a trouve le meilleur beyenet de la ville (pour les neophytes qui commencent a me gonfler, un beyenet c'est une injera (voir plus haut) avec des sauces vegetariennes, de la salade, du riz ou des pates, du piment, des patates, plein de trucs bons quoi, pas cher du tout et tres tres complet), les meilleurs cafes du monde et des gens super sympas, mais je l'ai deja dit ca.

Voila. ca fait deux heures que je suis sur internet a galerer avec les photos, j'en ai marre, je me barre.

Je pense a vous tous, je vous embrasse bien fort et a bientot j'espere!

Nino


Ps: C'est pas vrai que les gens ici sont plus sympas que toi tout le monde est sympa pareil.